Un nouveau rapport insiste sur le lien entre la santé de la population et les déterminants sociaux de la santé

Dans le cadre de son mandat de surveiller la santé de la population et de lui rendre des comptes à cet effet, le ministère de la Santé et du Mieux-être a publié aujourd’hui le rapport de 2016 de la médecin hygiéniste en chef sur les tendances en santé.

Comme dans d’autres provinces, le fardeau qu’imposent les maladies à la société insulaire est principalement dû à quatre catégories de maladies chroniques, soit le cancer, le diabète, les maladies du cœur et les maladies pulmonaires. Ces maladies sont intimement liées à quatre facteurs de risque liés au comportement : une mauvaise alimentation, la sédentarité, le tabagisme et la consommation excessive d’alcool.

La Dre Heather Morrisson, médecin hygiéniste en chef, affirme que son dernier rapport met l’accent sur l’équité en santé : « Le rapport scrute l’incidence des déterminants sociaux sur la santé de la population, explique-t-elle. Il est évident que les Insulaires ayant le revenu et la scolarité les plus faibles sont les moins en santé, tandis que ceux au revenu et à la scolarité les plus élevés sont à l’autre bout du spectre. »

Le rapport indique que la majorité des Insulaires ont l’intention de faire quelque chose pour améliorer leur santé au cours de l’année. « Je suis confortée par le fait que la majorité d’entre nous avons l’intention de faire quelque chose pour améliorer notre santé, poursuit-elle. J’ai bon espoir que les Insulaires, avec l’aide des services de santé publique, des instances publiques, d’autres secteurs d’activité et d’organismes bénévoles et non gouvernementaux, peuvent en arriver à une meilleure équité en santé. En nous intéressant à notre mieux-être collectif, nous pouvons prévenir les maladies et devenir des Insulaires en santé. »

Selon Robert Henderson, ministre de la Santé et du Mieux-être, le rapport est produit tous les deux ans pour informer le public de l’évolution des tendances en matière de santé.

« C’est un excellent rapport, avec des renseignements très utiles qui permettent aux ministères et aux groupes communautaires d’établir des politiques et programmes bien étayés en santé, déclare-t-il. Puisque nous savons que la source de nombreux facteurs qui déterminent la santé est extérieure au système de santé, nous déployons des efforts concertés pour transmettre ces renseignements aux personnes qui peuvent s’en servir pour améliorer la santé de la population et l’équité en santé. Ensemble, nous pouvons donner une meilleure chance d’être en santé à un plus grand nombre d’Insulaires. »

Une section du rapport, consacrée aux tendances en santé, donne un aperçu de la santé des Insulaires et de ses déterminants. En voici quelques points saillants :

• Le tabagisme est un facteur de risque majeur des quatre principales causes de décès à l’Île-du-Prince-Édouard, soit le cancer, les maladies du cœur, les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures et les accidents vasculaires cérébraux. Le taux de tabagisme est plus élevé à l’Île-du-Prince-Édouard qu’au Canada en général, ce qui contribue à son taux de mortalité accru.

• En tout, 70 % des Insulaires affirment avoir une excellente ou très bonne santé mentale, ce qui est semblable au taux canadien, soit 72 %.

• La santé mentale des Insulaires dont le revenu est parmi les plus faibles est beaucoup moins bonne que celle des Insulaires dont le revenu est parmi les plus élevés.

• Les femmes, les Insulaires dont le revenu est parmi les plus faibles et les Insulaires âgés de 35 à 64 ans sont plus susceptibles de se faire traiter pour des troubles de l’humeur et de l’anxiété.

• Les Insulaires sont plus susceptibles d’être obèses que les Canadiens en général. En tout, 63 % des Insulaires sont soit en surcharge pondérale, soit obèses.

• Un Insulaire de 20 ans ou plus sur 10 a le diabète, ce qui est plus élevé que la moyenne canadienne. C’est chez les Insulaires dont le revenu est parmi les plus faibles que le taux de diabète est le plus élevé.

• Un Insulaire de 20 ans ou plus sur 3 fait de l’hypertension, ce qui est plus élevé que la moyenne canadienne. C’est chez les Insulaires dont le revenu est parmi les plus faibles que le taux d’hypertension est le plus élevé.

• Un Insulaire de 20 ans ou plus sur 12 est atteint d’une maladie du cœur, ce qui est plus élevé que la moyenne canadienne. C’est chez les Insulaires dont le revenu est parmi les plus faibles que le taux de maladies du cœur est le plus élevé.

• Près d’un Insulaire de 35 ans ou plus sur 10 est atteint de bronchopneumopathie chronique obstructive. C’est chez les Insulaires dont le revenu est parmi les plus faibles que le taux est le plus élevé.

• Les formes de cancer les plus courantes chez les femmes insulaires sont le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer du sein, tandis que, chez les hommes, ce sont le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer de la prostate.

• Au cours de la dernière décennie, la prévalence du cancer colorectal s’est stabilisée, celle du cancer de la prostate a diminué et celle du cancer du sein chez la femme s’est stabilisée.

• Les Insulaires sont plus sédentaires que les Canadiens en général (48,3 % par rapport à 43,9 %). Le niveau d’activité physique baisse avec l’âge et augmente en fonction de la hausse du revenu.

• Le taux de maladies chroniques augmente avec l’âge et diminue avec la hausse du revenu.

• Chez les Insulaires qui consomment de l’alcool, 26 % peuvent être considérés comme de grands buveurs, ce qui est semblable au pourcentage canadien de 24,4 %. Les hommes et les jeunes Insulaires sont plus susceptibles d’être de grands buveurs.

• Les Insulaires ont un taux de tabagisme quotidien supérieur à celui des Canadiens en général (17,2 % par rapport à 13,3 %). Le taux de tabagisme quotidien est plus élevé chez les hommes, les Insulaires d’âge mûr et ceux et celles dont le revenu est parmi les plus faibles.

• En tout, 56 % des Insulaires ont l’intention de faire quelque chose pour améliorer leur santé au cours de l’année. Les Insulaires de 20 à 34 ans sont plus susceptibles d’avoir l’intention de faire quelque chose pour améliorer leur santé, les aînés étant les moins susceptibles.

• Les Insulaires affirment avoir un sentiment d’appartenance à la collectivité supérieur à celui des Canadiens en général (73,7 % par rapport à 66,2 %). Les adolescents et les aînés affirment avoir un grand sentiment d’appartenance, et les jeunes adultes sont ceux chez qui ce sentiment est le plus faible. Les Insulaires dont le revenu est parmi les plus faibles affichent le sentiment d’appartenance à la collectivité le plus faible.

Le rapport de 2016 de la médecin hygiéniste en chef, intitulé Health for all Islanders, est accessible à 2016 CPHO Report

Media Contact: Samantha Hughes