RÉTABLIR UN ÉQUILIBRE DANS LES FORÊTS DE L’ÎLE ~ Le premier ministre et le ministre rendent publique la nouvelle politique forestière

Aujourd’hui, le gouvernement a dévoilé une nouvelle politique forestière lui permettant de guider son rôle dans la gestion et la conservation des terres forestières publiques et privées de l’ensemble de l’Île-du-Prince-Édouard.

Le premier ministre Pat Binns et le ministre de l’Environnement, de l’Énergie et des Forêts Jamie Ballem ont rendu publique la politique intitulée Moving to Restore a Balance in Island Forests (Rétablir un équilibre dans les forêts de l’Île). La politique est fondée sur des consultations de grande envergure auprès du public et du secteur des forêts, et elle tient compte des nombreux avantages des forêts de l’Île.

Le premier ministre Binns a dit : « Des centaines d’Insulaires issus des milieux les plus divers ont offert leurs idées et leurs espoirs pour l’avenir de nos forêts. Je crois que la présente politique est un reflet de leurs préoccupations et leurs attentes. Le document reconnaît que les forêts ne sont pas uniquement des terres non exploitées ou une source de bois, et que les écosystèmes forestiers sains sont essentiels à notre économie, notre société et notre environnement. »

Le premier ministre Binns a dit que la nouvelle politique forestière met l’accent sur le rôle des terres forestières publiques dans l’éducation, la recherche, et la démonstration de bonnes pratiques en matière de foresterie et de gestion de la faune. Les points prioritaires de la politique incluent la création d’un atlas des terres publiques, l’élaboration d’un manuel de gestion des forêts fondé sur les écosystèmes pour les terres publiques et la formation de partenariats entre le gouvernement et les communautés.

Le premier ministre Binns a dit : « Ces priorités aideront à veiller à ce que les terres publiques établissent la norme pour l’intendance et la conservation. De plus, elles encourageront les Insulaires à profiter de leurs forêts publiques et à atteindre une appréciation plus élevée pour cette ressource précieuse. »

Environ 86 % des terres forestières de l’Île appartiennent au secteur privé. Le ministre Ballem a dit que la nouvelle politique forestière reconnaît clairement le droit des propriétaires fonciers de prendre leurs propres décisions par rapport à leurs terres. La province continuera d’appuyer les propriétaires de lots boisés dans la gestion de leurs ressources forestières, quoique la politique inclut des priorités qui veillent à ce que les fonds publics mènent à des bienfaits d’intérêt public. Des plans de gestion des forêts seront requis afin d’avoir accès au financement public, et le soutien financer sera modifié du ratio actuel de 90 : 10 en faveur des plantations de bois tendres à un équilibre de 50 : 50 entre les plantations et les traitements alternatifs d’amélioration. Les priorités seront exécutées par étape, à partir de l’année prochaine, afin de permettre aux usagers du programme de s’adapter.

Le ministre Ballem a dit : « Les propriétaires de lots boisés contribuent grandement à notre environnement et notre économie, et ils joueront un rôle important dans la réalisation de la vision des Insulaires en ce qui a trait à l’avenir de nos forêts. Le présent changement dans les proportions de financement, ainsi que l’engagement à accroître l’éducation et les occasions de formation pour les propriétaires de lots boisés, aideront les propriétaires fonciers de l’Île à gérer les forêts pour obtenir une gamme plus étendue de produits et de services. »

Le ministre a dit qu’un des domaines qui a beaucoup de potentiel est l’expansion de produits forestiers à valeur ajoutée – comme le revêtement de sol, les meubles, les armoires et les articles de cadeau – et les produits forestiers autres que le bois – comme les produits comestibles, les articles de décoration et les produits médicinaux. L’accroissement du soutien offert à ces secteurs est une composante clé de la nouvelle politique forestière.

Le ministre Ballem a ajouté : « Le bois continuera d’être un produit forestier important, mais la concentration de nos efforts sur des produits de bois de haute gamme et les produits forestiers autres que le bois offrira davantage d’occasions favorables aux propriétaires fonciers et créera des emplois et de l’abondance pour l’économie de l’Île. »

La nouvelle politique forestière prend également en considération les conséquences possibles du changement climatique. En réponse à cet enjeu et aux autres priorités de la politique, la pépinière J. Frank Gaudet augmentera sa production d’espèces d’arbres de la forêt acadienne qui conviennent au climat plus chaud et sec des prédictions.

Lors du lancement de la politique forestière de l’Île-du-Prince-Édouard aujourd’hui, le premier ministre Binns et le ministre Ballem ont reconnu le travail du Conseil des forêts publiques qui a mené les consultations publiques de la nouvelle politique forestière. Ils ont également remercié les centaines d’Insulaires qui ont pris le temps de partager leurs idées et leurs préoccupations.

Le document intitulé Moving to Restore a Balance in Island Forests est offert aux bureaux régionaux des forêts, aux sites d’Accès Î.-P.-É., en ligne à l’adresse www.gov.pe.ca/go/forestpolicy, ou en communiquant avec le Service de renseignements de l’Île au 368-4000 ou sans frais au 1-800-236-5196.

DOCUMENT D'INFORMATION

UNE NOUVELLE POLITIQUE FORESTIÈRE POUR L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD

Pourquoi l’Î.-P.-É. a-t-elle besoin d’une nouvelle politique forestière?

La dernière politique forestière de l’Île-du-Prince-Édouard a été publiée en 1987. Depuis ce temps, les forêts de l’Île, l’industrie forestière et les attitudes du public par rapport aux forêts et à la gestion des forêts ont subi des changements importants. Ces nombreux changements signifient que l’ancienne politique ne reflète plus la réalité actuelle.

Comment la nouvelle politique a-t-elle été préparée?

La politique a été préparée avec l’apport considérable du public et des groupes d’intervenants. Le gouvernement a demandé aux membres du Conseil des forêts publiques du secteur privé de mener des consultations publiques et a préparé un document de travail à l’usage du conseil afin d’aider à générer des réactions du public.

Au cours de l’hiver 2005, le conseil — avec l’aide du facilitateur Jean-Paul Arsenault – a organisé neuf rencontres publiques dans l’ensemble de la province. De plus, le conseil a organisé cinq réunions avec les intervenants de divers secteurs, dont les propriétaires fonciers, les entrepreneurs et scieurs, les propriétaires de lots boisés, les groupes environnementaux et touristiques et le personnel du gouvernement. En tout, environ 500 Insulaires ont assisté aux rencontres et environ 100 présentations officielles ont été données.

En mai 2005, le conseil a présenté un rapport renfermant 20 recommandations au gouvernement. Au cours de l’automne et de l’hiver, le gouvernement a analysé chaque recommandation et a pris en considération les différentes façons de les mettre en œuvre. La nouvelle politique est intimement liée au rapport du Conseil des forêts publiques et aux résultats des consultations publiques.

Que renferme la nouvelle politique forestière?

La nouvelle politique forestière voit l’Île-du-Prince-Édouard comme étant un endroit qui possède des forêts acadiennes offrant une gamme de bienfaits économiques, sociaux et environnementaux aux Insulaires. La politique respecte le fait que les forêts sont des systèmes complexes et que les propriétaires fonciers privés prennent les décisions en matière de gestion des forêts pour la majorité des boisés de l’Î.-P.-É.

La politique comporte six objectifs :

1. La restauration accrue des forêts, particulièrement sur les terres non cultivées.

2. La gestion accrue des forêts pour diversifier les espèces et les âges des arbres, ainsi que les produits et des bienfaits forestiers.

3. La sensibilisation accrue du public et des communautés sur la responsabilité et le soutien des terres publiques.

4. La participation accrue des propriétaires fonciers privés à la gestion durable des forêts.

5. La capacité accrue du secteur privé d’offrir une gamme d’options en matière de gestion des forêts.

6. Les contributions accrues par le secteur à valeur ajoutée et pour ce même secteur. L’appui du secteur à valeur ajoutée commencera par la préconisation de forêts saines et diverses.

Afin d’atteindre ces objectifs, la politique forestière décrit des stratégies et priorités organisées autour de plusieurs thèmes. Voici certaines des stratégies et priorités :

Forêts publiques ~

• Créer un atlas des terres publiques et créer une signalisation conforme pour la promotion de l’utilisation des terres publiques;

• Créer un modèle afin d’estimer le capital naturel des terres forestières publiques;

• Établir des priorités pour l’acquisition de terres et exiger un examen public du dessaisissement des terres;

• Élaborer un manuel de gestion des forêts fondé sur les écosystèmes;

• Identifier les zones d’importance écologique et les protéger;

• Exiger des plans de gestion prérécolte;

• Simplifier le processus d’appel d’offres et donner la préférence aux contractants certifiés;

• Démontrer des systèmes de registre foncier.

Forêts privées ~

• Unir les programmes de financement et équilibrer l’appui financier entre la création et le maintien de plantations et les traitements alternatifs d’amélioration comme la plantation partielle, la coupe par trouées, la coupe d’éclaircie, etc.;

• Accroître les contributions et la participation du secteur privé dans la gestion de terres forestières privées;

• Exiger des plans de prérécolte pour obtenir l’accès aux fonds publics;

• Établir une liste de consultants et de contractants qualifiés.

Valeur ajoutée ~

• Élaborer une stratégie mieux équilibrée dans les programmes et les mesures incitatives de gestion des forêts;

• Définir les obstacles liés à l’usage du bois de l’Î.-P.-É. et les surmonter;

• Maintenir un poste provincial de spécialiste de produits à valeur ajoutée;

• Accroître l’éducation, la formation et la diffusion.

Changement climatique ~

• Étudier les effets potentiels du changement climatique sur les forêts et la faune;

• Chercher des façons d’améliorer la résistance des forêts et de la faune au changement climatique;

• Participer avec d’autres administrations à l’identification de problèmes et de solutions supplémentaires.

Production de semis ~

• Les stratégies et priorités de la politique devraient mener à une accentuation accrue sur la production de bois durs, d’espèces de succession tardive et d’espèces convenant aux changements climatiques à la pépinière J. Frank Gaudet.

Éducation et formation ~

• Créer des possibilités d’éducation et de formation pour les propriétaires fonciers, les professionnels et le personnel du secteur privé;

• Obtenir des réactions de ces secteurs par rapport aux sujets et types d’éducation et de formation

Mesures incitatives et dissuasives ~

• Identifier une gamme de mesures incitatives pour la bonne gestion des forêts;

• Veiller à ce que les programmes ne soient pas dissuasifs.

Financement ~

• Ajuster le ratio de financement de 70 % du public / 30 % du privé par une hausse modeste des contributions du secteur privé (la hausse sera déterminée suite aux discussions avec le secteur privé, mais elle ne mènera pas à une modification majeure du ratio public/privé);

• Explorer des options par rapport aux contributions de tierce partie pour la gestion des forêts.

À quel moment les présentes stratégies et priorités seront-elles mises en œuvre?

La nouvelle politique inclut un calendrier de mise en œuvre. Certaines priorités, telles que le travail pour appuyer le secteur à valeur ajoutée, commenceront immédiatement. D’autres, comme l’équilibre des programmes de financement, commerceront l’année prochaine avec la mise en service complète par étapes afin de donner une période d’adaptation aux usagers des programmes.

Quelle est la différence entre la nouvelle et l’ancienne politique des forêts?

Une des différences principales est l’équilibre entre la production traditionnelle de bois tendre et des types alternatifs de gestion de forêts (y compris la gestion de produits autres que le bois et autres valeurs des forêts). L’élément central de l’ancienne politique était les commodités à haut volume comme le bois d’œuvre et la pâte de bois résineux. Par conséquent, 90 % des fonds du programme étaient alloués aux établissements et au maintien des plantations de bois tendre, et 10 % seulement était offert aux traitements alternatifs. La nouvelle politique vise à déplacer cette accentuation du financement à un ratio plus équilibré de 50/50 entre les plantations et les autres types de gestion de forêts (par exemple, la régénération naturelle, la plantation partielle, la plantation d’enrichissement, la récolte sélective, la coupe par trouées, la restauration).

La nouvelle politique reconnaît que l’Î.-P.-É. est bien adaptée à la production de forêts de haute qualité comportant un mélange d’espèces de bois dur et de bois tendre qui peuvent être transformées en produits à valeur ajoutée. Elle reconnaît que le bois est un produit forestier important, mais elle met l’accent sur une gamme de bois, les produits forestiers autres que le bois et les produits à valeur ajoutée, ainsi que la faune, l’habitat et les biens et services écologiques tels que l’air pur et l’eau propre. La nouvelle politique répond aux appels des propriétaires fonciers qui veulent davantage d’options en matière de gestion des forêts, accroît l’accentuation sur l’éducation, la recherche et la restauration des forêts, raffermit le savoir du public en ce qui concerne les lieux des forêts publiques et la façon dont elles sont gérées, et reconnaît que le changement climatique aura des conséquences sur les forêts et la faune de l’Î.-P.-É.

La politique parle de la forêt acadienne. Qu’est-ce que c’est?

La forêt acadienne fait référence à la zone de transition entre la forêt septentrionale (boréale) et la forêt méridionale (tempérée). Les forêts de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse, ainsi que certaines régions du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Angleterre du Nord sont dans la région de la forêt acadienne. Les arbres longévifs comme l’épinette rouge, l’érable à sucre, le bouleau jaune, le hêtre à grandes feuilles, la pruche du Canada, et le pin blanc sont caractéristiques de la région de la forêt acadienne. Ces forêts sont également le lieu de résidence de centaines d’espèces d’arbustes, de fleurs sauvages, de mousses et de lichens, ainsi que d’amphibiens, d’oiseaux et de mammifères. Les forêts acadiennes sont diverses et complexes, et elles sont uniques au monde.

Où puis-je trouver des renseignements supplémentaires sur la nouvelle politique forestière de l’Î.-P.-É.?

La nouvelle politique se trouve à l’adresse www.gov.pe.ca/go/forestpolicy. Le site inclut également l’ancienne politique forestière, ainsi que les nombreuses présentations et travaux soumis par les Insulaires lors des consultations publiques.

Media Contact: Patrick Dorsey