Réponse du gouvernement au regard de la contestation constitutionnelle relative à l’accès à l’avortement

Le gouvernement provincial a annoncé aujourd’hui qu’il ne s’opposerait pas à une contestation constitutionnelle des politiques provinciales relatives à l’accès à des services d’avortement dans la province.

« En se fondant sur des avis juridiques selon lesquels les politiques actuelles concernant l’accès à des services d’interruption volontaire de grossesse dans la province représenteraient une violation de la Charte canadienne des droits et libertés, le gouvernement estime que l’approche la plus responsable consiste à procéder à l’examen des politiques en la matière plutôt que d’entreprendre un long et coûteux procès devant les tribunaux, a déclaré Wade MacLauchlan, premier ministre et ministre de la Justice et de la Sécurité publique. Nous reconnaissons que les Insulaires, y compris les membres de l’Assemblée législative, ont de fortes convictions personnelles sur cette question. Nous reconnaissons également notre obligation d’offrir, sans discrimination, des soins de santé opportuns et professionnels. »

Le gouvernement a demandé à Santé Î.-P.-É. de planifier l’ouverture d’un nouveau centre pour la santé reproductive des femmes à l’Île-du-Prince-Édouard, lequel offrira plusieurs services de santé reproductive, notamment des avortements médicaux et chirurgicaux. Santé Î.-P.-É. présentera un rapport sur les services complémentaires qui devraient être fournis, et qui pourraient comprendre des services de consultation prénatale et postnatale, de fécondité et de soutien suivant la naissance.

Le ministre de la Santé et du Mieux-être, Robert Henderson, a avisé Santé Î.-P.-É. de produire un dossier d’analyse pour le nouveau centre, lequel sera situé en milieu hospitalier.

« Nous sommes conscients de l’importance d’un accès en temps opportun à des services de santé reproductive pour les femmes. Le regroupement de services, y compris des services de counseling et de soutien, permettra d’offrir aux femmes un appui plus important et de faire un meilleur usage des ressources de santé financées par les deniers publics. »

La ministre responsable de la Situation de la femme, Paula Biggar, a reconnu les Insulaires qui ont, pendant de nombreuses années, fait valoir leur position respective.

« Nous avons écouté respectueusement les multiples voix qui se sont exprimées sur le sujet ainsi que les convictions personnelles de part et d’autre, a affirmé la ministre Biggar. Les politiques publiques doivent être réévaluées et examinées afin de nous assurer qu’elles résistent à l’épreuve du temps. La décision que nous annonçons aujourd’hui signifie que nous offrirons un accès en temps opportun à des services de première ligne qui correspondent aux droits à l’égalité des femmes. »

Media Contact: Mary Moszynski