Les résidents en milieu rural ont accès aux études universitaires et, lorsqu’ils complètent leurs études universitaires, ont le même taux de succès que leurs collègues originaires de milieux urbains, selon une étude publiée aujourd’hui, le 25 juin 2008, par la Commission de l’enseignement supérieur des Provinces maritimes.

L’étude, Résultats des diplômés universitaires originaires de milieux rural et urbain dans les Maritimes, suggère que le nombre et la répartition des campus universitaires dans les Maritimes permettent aux jeunes des régions rurales d’accéder à une université. Bien que les étudiants originaires de milieu rural empruntent davantage pour faire leurs études, ils ont autant de succès que leurs pairs des régions urbaines lorsque vient le temps de faire leur entrée sur le marché du travail ou de poursuivre leurs études

L'exactitude des résultats du sondage est de plus ou moins 1,5 point de pourcentage dans une proportion de 19 fois sur 20.

« L’objectif principal de cette étude était de déterminer si les diplômés des régions urbaines et rurales ont autant de succès lorsque vient le temps de faire leur entrée sur le marché du travail ou de poursuivre leurs études, et la réponse est positive » a dit Mireille Duguay, directrice générale de la Commisson.

Mme Duguay remarque que, parmi les titulaires d’un diplôme de premier cycle, le taux d’emploi deux ans après la graduation était de 95 pour cent, et les salaires annuels moyens étaient de 34 853 $.

« Nous avons également remarqué qu’au sein de la promotion de 2003, le nombre de diplômés originaires des régions rurales et des régions urbaines était proportionnel à celui de la population générale, ce qui semble indiquer que les jeunes des régions rurales et urbaines ont l’égalité d’accès aux universités de la région ».

D’après les résultats du rapport, les diplômés des régions rurales (69 pour cent) avaient beaucoup plus tendance à emprunter que leurs confrères originaires des régions urbaines (59 pour cent), et étaient particulièrement plus susceptibles d’emprunter de l'argent du gouvernement (58 pour cent contre 44 pour cent).

En moyenne, les diplômés de 2003 originaires des régions rurales ont emprunté un total de 25 652 $ pour leur programme, soit presque 5 000 $ ou 24 pour cent de plus que ceux provenant des régions urbaines.

Mme Duguay explique que cette tendance s’explique probablement en partie par le fait que les étudiants des régions rurales ont des dépenses plus élevées, car ils doivent quitter le foyer familial pour poursuivre leurs études. De plus, les diplômés des régions rurales sont plus susceptibles de provenir d’une famille à revenu plus faible, ce qui augmente les probabilités qu’ils répondent aux critères d’admissibilité des programmes gouvernementaux de prêts aux étudiants et ce qui leur permet d'emprunter des montants plus élevés.

Le sondage a été mené grâce à un partenariat entre les gouvernements du Nouveau Brunswick, de la Nouvelle Écosse et de l’Île du Prince Édouard et la Commission de l’enseignement supérieur des Provinces maritimes et réalisé grâce à la coopération des universités de la région. Il a été mené par une tierce partie, Market Quest, qui est un spécialiste en études du marché, et le rapport intégral a été préparé par E. Dianne Looker. Cet automne, la CESPM prévoit mener un deuxième sondage auprès des diplômés de 2003.

La Commission de l'enseignement supérieur des Provinces maritimes a été établie en 1974 pour aider les institutions et les gouvernements à améliorer l'éducation postsecondaire. Les 19 membres de la Commission proviennent des Provinces maritimes et représentent des établissements d'enseignement supérieur, des gouvernements provinciaux et le grand public.

FAITS SAILLANTS

Les universités des Maritimes semblent aussi accessibles aux jeunes des communautés rurales qu’à ceux des communautés urbaines.

Les diplômés provenant des régions rurales et des régions urbaines sont présents au sein de la promotion de 2003 en nombres représentatifs de la population générale. Cela laisse entendre que l’accès des jeunes ruraux aux universités de la région ne pose pas autant de problèmes qu’ailleurs au Canada. Le nombre de campus dans la région ainsi que leur répartition géographique semblent améliorer l’accès.

Les diplômés des régions urbaines sont plus susceptibles d’avoir des parents détenteurs d’un diplôme universitaire que ceux des régions rurales.

On constate une différence dans le niveau de scolarité des populations urbaines et rurales, les populations urbaines ayant tendance à être plus instruites que les populations rurales. Cette tendance qu’on observe dans la population générale est sans doute un facteur important qui explique la conclusion selon laquelle les diplômés urbains sont plus portés à avoir des parents détenteurs d’un diplôme universitaire que les diplômés ruraux.

La nature rurale ou urbaine du lieu de provenance n’a pas d’effet important sur la probabilité de poursuivre des études supérieures, la nature de la transition vers le marché du travail ou la mobilité.

Une légère différence peut être observée entre les diplômés urbains et ruraux en ce qui concerne le choix de programme universitaire. Les diplômés urbains étaient un peu plus portés à choisir des programmes d’arts libéraux et de sciences plutôt que des programmes appliqués ou professionnels. Lorsque cette variable (bien connue comme indice des résultats) est prise en compte, les différences observées initialement par rapport aux transitions des diplômés vers des études supérieures ou le marché du travail selon le type de communauté (rurale ou urbaine) disparaissent. Il n’existe aucune différence importante entre les deux groupes sur le plan des taux d’emploi, du type de poste (permanent, contractuel, temporaire ou occasionnel) ou des salaires. Pour terminer, les tendances à la mobilité des diplômés urbains et ruraux après l’obtention du diplôme ne sont pas très différentes.

Les diplômés des régions rurales sont plus susceptibles que ceux des régions urbaines d’emprunter, et d’emprunter davantage, pour financer leurs études.

Compte tenu des résultats égaux décrits dans la présente analyse en ce qui a trait à l’emploi et à la probabilité d’études supérieures, il semble que la seule différence importante entre les résultats des diplômés ruraux et ceux des diplômés urbains est que les diplômés ruraux sont plus susceptibles d’emprunter, et d’emprunter davantage en moyenne. Cela s’expliquerait en partie par le fait que les diplômés ruraux sont plus susceptibles d’avoir des dépenses plus élevées parce qu’ils doivent quitter le foyer parental. En outre, un nombre plus élevé de diplômés ruraux est admissible à l’aide financière pour étudiants à cause de la répartition selon le niveau de scolarité des parents (les diplômés ruraux sont plus nombreux à avoir un faible statut socioéconomique).

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