Le service de traversier entre l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse est essentiel à la prospérité économique de la région, ont déclaré Robert Ghiz, premier ministre de l’Î.-P.-É., et Darrell Dexter, premier ministre de la N.-É.
Les deux premiers ministres encouragent le gouvernement du Canada à signer une entente de financement à long terme avec Northumberland Ferries.
« Depuis trop longtemps, le service de traversier n’a pas reçu de financement stable, a dit le premier ministre Ghiz. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, le premier ministre Dexter et moi-même incitons Ottawa à restituer le financement à long terme au service afin de conserver ce lien essentiel au transport entre nos deux provinces pour des années à venir. »
« Le traversier constitue une importante voie d’accès à la Nouvelle-Écosse, d’ajouter le premier ministre Dexter. Le gouvernement fédéral a la grande responsabilité d’entretenir les liens maritimes entre les provinces; je l’encourage donc à appuyer le service de traversier entre la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Éoudard. »
Les premiers ministres ont fait ces commentaires aujourd’hui dans le cadre de la réunion du Conseil des premiers ministres de l’Atlantique qui avait lieu à Pictou, en Nouvelle-Écosse. Ensemble, ils ont exhorté le gouvernement fédéral à signer une nouvelle entente de financement de 15 ans avec Northumberland Ferries sans aucune réduction de service.
Le service de traversier fut mis sur pied en 1941, et est depuis le lien le plus direct entre la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard. Avant 1994, le gouvernement fédéral signait des ententes de contribution de dix ou de vingt ans. Ces ententes à long terme favorisaient le développement économique de la région. Cependant, depuis 1994, les accords ont seulement été signés pour des périodes de un à cinq ans, ce qui gêne les investissements des entreprises régionales et le développement touristique. Les accords à court terme suscitent une incertitude économique et minent l’assurance de l’avenir du service. Le dernier accord de cinq ans a pris fin en mars dernier. En 2009, le gouvernement fédéral a entrepris un examen opérationnel du service.
« Les commerces, les exploitants touristiques, les producteurs agricoles et les compagnies de transport attentent tous de savoir si le service sera encore en place dans les prochaines années, a souligné le premier ministre Ghiz. Le manque de financement à long terme accordé au service de traversier empêche ces entreprises de se préparer à une croissance ou un déclin. L’incertitude est trop grande. »
« Nous avons maintenant l’occasion d’assurer la durabilité à long terme du service de traversier, a affirmé le premier ministre Dexter. Pour ma part, je serai heureux de travailler avec l’Î.-P.-É. et le gouvernement du Canada pour réaliser cet objectif. »
Une étude récente a trouvé que chaque année, le service de traversier contribue près de 21 millions de dollars à l’économie de l’Île-du-Prince-Édouard, et environ 12 millions de dollars à celle de la Nouvelle-Écosse. Le service offre également près de deux cents emplois à l’ensemble des deux provinces.
En plus de l’entente à long terme que demandent les provinces, les premiers ministres Ghiz et Dexter souhaitent que le gouvernement fédéral aide Northumberland Ferries à élaborer un plan de remplacement de l’actif. Un tel plan permettrait à l’entreprise de remettre à neuf ou de remplacer le Holiday Island, traversier vieux de 39 ans.