« Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard adopte une nouvelle stratégie de gestion de l’hépatite C qui pourrait permettre de sauver des centaines de vies et de guérir jusqu’à 70 % des Insulaires atteints de l’hépatite C », a déclaré le ministre de la Santé et du Mieux-être Doug Currie.
L’hépatite C est une maladie dévastatrice qui conduit souvent à une insuffisance hépatique, au cancer du foie et à la mort. De nouveaux traitements, approuvés récemment par Santé Canada, permettraient de guérir le VHC de génotype 1 qui est le génotype dont 70 à 75 % des Insulaires atteints de l’hépatite C sont infectés et qui est le plus difficile à traiter. Les nouveaux traitements ont un taux de guérison de 95 à 100 %. Avec peu ou pas d’effets secondaires et un cycle de traitement beaucoup plus court, ils permettent aux patients d’envisager la guérison.
« Il s’agit de thérapies salvatrices, capables de changer des vies, du genre que la plupart d’entre nous ne verront passer qu’une fois dans notre vie, et je suis très heureux que l’Île-du-Prince-Édouard soit la première province canadienne à les offrir, de dire le ministre Currie. Nous avons l’occasion de changer de façon fondamentale la manière dont le VHC est géré à l’Île-du-Prince-Édouard et de passer du traitement de l’hépatite C à sa guérison. »
Le ministre Currie a déclaré que la petite taille de l’Île-du-Prince-Édouard lui confère plusieurs avantages pour la mise en œuvre d’une telle stratégie. « Du fait que nous sommes une petite province, nous pouvons surveiller de près et évaluer les cas de VHC, tout en mobilisant et en coordonnant nos ressources provinciales en matière de soins de santé. Pour assurer la réussite de cet ambitieux projet, nous avions besoin d’un partenaire solide et nous l’avons trouvé en AbbVie » a-t-il indiqué.
Travaillant en étroite collaboration avec la province, AbbVie fournira un éventail de services, dont l’aiguillage, l’évaluation de la santé du foie, l’appui au traitement, l’éducation, le soutien post-traitement et le suivi.
« AbbVie reconnaît le caractère avant-gardiste et innovateur de la stratégie de l’Île-du-Prince-Édouard en matière de gestion de l’hépatite C, de dire Stéphane Lassignardie, directeur général d’AbbVie Canada. Nous sommes très heureux de collaborer avec une province aussi évoluée. L’Île-du-Prince-Édouard est en train de créer un nouveau modèle de soins qui aidera à lutter contre l’hépatite C. »
Le modèle de soins centré sur le patient comprendra des processus de dépistage et d’aiguillage des patients à partir de points d’accès clés, répartis un peu partout dans la province, dont les salles d’urgence, les services de traitement de la toxicomanie, les centres de soins primaires, les cliniques d’entretien à la méthadone et les établissements correctionnels.
Le modèle s’inspire fortement des travaux d’un comité consultatif d’experts de l’Atlantique qui s’est réuni récemment dans le but de déterminer les méthodes optimales pour gérer le VHC.
La Fondation canadienne du foie, organisme qui, depuis un certain temps, exhorte les gouvernements fédéraux et provinciaux à trouver des solutions pratiques pour s’attaquer à l’hépatite C, a félicité le gouvernement pour avoir pris cette mesure d’importance historique. « Il s’agit d’un tournant dans l’histoire alors que nous avons l’occasion de guérir une maladie chronique, de dire le Dr Morris Sherman. président de la Fondation canadienne du foie. Nous tenons à féliciter la province pour avoir servi de modèle dans la mise en oeuvre d’une stratégie globale sur l’hépatite C qui améliorera non seulement la qualité de vie des patients en réduisant la souffrance, mais qui pourra ultimement sauver des vies. Nous espérons que d’autres provinces lui emboîteront le pas. »
L’Île-du-Prince-Édouard investira 1,6 million de dollars par an dans le programme au cours des trois prochaines années.
La stratégie permettra à la province d’améliorer radicalement les résultats de santé et de mieux gérer la hausse des coûts en santé. « Bien que les économies à court et à long terme puissent être énormes pour la province, les avantages financiers paraissent dérisoires par rapport à ce que cela signifiera pour les centaines d’Insulaires qui auront bientôt la possibilité d’envisager une nouvelle vie », de dire le ministre.
Environ 400 Insulaires ont été infectés par le virus de l’hépatite C (VHC) et au moins 60 d’entre eux sont actuellement à un stade avancé de la maladie.
L’hépatite C est responsable de plus d’années de vie perdues que toute autre maladie infectieuse au pays. Le virus est propagé par contact sanguin, ce qui peut parfois se produire par la transfusion de sang contaminé, le partage de seringues et des rapports sexuels non protégés.
L’hépatite C est considérée comme l’un des enjeux les plus importants en matière de santé publique auxquels font face les Canadiens. « Cette stratégie fournira le meilleur traitement disponible à de nombreux Insulaires atteints de l’hépatite C, en plus de prévenir la propagation de la maladie et de graves complications pour les personnes infectées », a déclaré Dr Lamont Sweet, médecin de l’Île-du-Prince-Édouard et ancien médecin hygiéniste en chef.
Les médicaments utilisés actuellement pour traiter le VHC ont un taux de guérison de 70 %, mais ne peuvent être administrés à de nombreux patients en raison de leurs effets secondaires importants. Beaucoup de patients qui doivent actuellement se rendre en clinique à de nombreuses reprises et, dans le pire des cas, envisager une transplantation du foie au coût de 300 000 $, peuvent désormais contempler des options de traitement plus efficaces et accessibles.