Le fromage organique « Fait à l’Î.-P.-É. » s’en vient

On verra bientôt, dans la section des produits laitiers, un fromage organique « fait à l’Î.-P.-É. ».

Aujourd’hui, presque tous les produits laitiers organiques vendus dans la province viennent de l’Ontario. Le Organic Dairy Club local travaille avec Amalgamated Dairies Limited et Purity Dairy depuis près de deux ans pour essayer de changer cela.

« En réalité, il n’y a pas de transformation organique de produits laitiers dans les Maritimes alors nous explorons de nouveaux horizons, a indiqué Roger Henry, un consultant agricole qui travaille avec le club. Il y a certainement bien des étapes à franchir, mais nous les franchissons l’une après l’autre. »

Maintenant on est presque rendu à destination. Le lait produit organiquement provenant de nos producteurs du comté de Prince à la mi-septembre sera transformé en fromage organique à l’usine ADL de Summerside. Monsieur Henry espère qu’il sera sur les étagères des magasins au début octobre.

C’est une journée que Joe Dorgan attend avec grande impatience. Il a un troupeau de 160 têtes de bétail à Sea Cow Pond, et la sienne était une des premières fermes laitières de la province à obtenir une certification organique. Dorgan a grandi sur une ferme laitière, mais décida par la suite de cultiver des pommes de terre.

Il y a environ quatre ans, une baisse des prix l’a convaincu qu’il était temps de changer de cap. Il réalise que le meilleur rendement viendrait de la production organique. « J’ai pensé que s’il y avait profit à tirer, il fallait être les premiers, alors on a sauté les deux pieds dedans, » a-t-il déclaré.

La première étape a été un changement de position. Produire du bétail organiquement signifie qu’aucun produit chimique ou engrais se trouve dans la nourriture et qu’il y a substitution de médicaments par des remèdes naturels tels que la vitamine C et du vinaigre de cidre. Pour ceux qui pensent vouloir faire le changement, il offre un avertissement. Il y aura une diminution de production au début du processus, mais le tout reprendra son cours.

« La récompense est qu’on reçoit une prime pour notre lait,» dit-il.

Lorsqu’il était un producteur laitier conventionnel, il dit que ses animaux sortaient rarement de l’étable. Maintenant, ils passent leurs journées dans un pâturage entouré d’une clôture. Au cours des mois d’hiver, il change les animaux de place dans l’étable pour assurer qu’ils ont tous la chance de passer du temps dans la stalle libre et avoir de l’exercice.

Dorgan n’a pas les mots pour décrire l’appui qu’il a reçu de Roger Henry et de Susan MacKinnon, la spécialiste organique du ministère de l’Agriculture. « Ils ont toujours été là pour nous aider, » dit-il.

Le Organic Dairy Club se réunit une fois par mois et Dorgan dit qu’il est très heureux d’avoir la chance de réseauter et de partager de l’information avec d’autres producteurs.

« Je crois vraiment que c’est le bon temps pour ce changement, a-t-il affirmé. Le consommateur veut en connaître davantage sur comment sa nourriture est produite et je suis convaincu qu’il préférerait acheter des produits locaux. »

Ces sentiments sont partagés par monsieur Henry. À ce moment, il dit que l’importance est accordée à la production de fromage et il n’y a aucun plan immédiat d’offrir du lait de consommation organique. « Cependant, nous n’exclurons rien à ce moment, dit monsieur Henry. Le marché maritime est grand ouvert. »

Ce projet est appuyé par le programme de développement de l’industrie organique du ministère de l’Agriculture.

Media Contact: Wayne MacKinnon