Aujourd'hui, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Jamie Ballem, a lancé une campagne dans le but d'inciter les femmes de l'Île à subir plus régulièrement des tests de dépistage précoce du cancer du col utérin et de réduire le taux élevé pour ce type de cancer dans la province. La Semaine de sensibilisation au test de Papanicolaou débute aujourd'hui.
Une campagne commence aujourd'hui pour inciter les femmes de l'Île de 20 à 69 ans à subir au moins une fois tous les deux ans un test de dépistage du cancer du col utérin. Des annonces à la radio et à la télévision inviteront les femmes de l'Île à fixer un rendez-vous chez leur médecin pour se faire un test de Papanicolaou si elles n'ont pas subi récemment un test de dépistage du cancer du col utérin. Le matériel de la campagne met en vedette trois générations de femmes de l'Île qui disent « vous pouvez prévenir le cancer du col utérin ». Plus de 20 000 brochures, affiches et calendriers de poche seront distribués au public par l'entremise des pharmacies, cabinets de médecins, bureaux de la santé publique, centres de ressources familiales, groupements de femmes, centres commerciaux et salons de coiffure locaux.
Le ministre Ballem signale que le cancer du col utérin est l'un des cancers les plus faciles à prévenir et le seul qui peut être évité par dépistage. « Malgré ces faits, le taux du cancer du col utérin à l'Île-du-Prince-Édouard augmente alors qu'il diminue ailleurs au pays. Le cancer du col utérin est détecté en grande partie chez des femmes qui n'ont pas subi régulièrement des tests de dépistage », dit-il.
« Nous sommes heureux de travailler en collaboration avec l'association des médecins de l'Île et avec la division de l'Île de la Société canadienne du cancer à l'accroissement de la sensibilisation chez les femmes de l'Île au fait que le test de Papanicolaou peut aider à prévenir le cancer du col utérin, voire à sauver des vies.»
Le Dr Janet Baker, médecin de famille, rapporte que contrairement à d'autres types de test de dépistage du cancer, le test de Papanicolaou permet de déceler très tôt des transformations cellulaires. « Ces transformations cellulaires peuvent être traitées avant l'apparition du cancer. Si les femmes ne subissent pas régulièrement des tests de Papanicolaou, il est impossible de détecter les changements cellulaires précoces. Pour ces femmes, le risque de développer un cancer du col utérin est plus élevé », ajoute-t-elle. « Les femmes doivent également subir le test de Papanicolaou lorsqu'elles ne sont plus en âge d'avoir des enfants et, dans certains cas, même si elles ont subi une hystérectomie. »
« Il est important que les femmes prennent leur santé en main et qu'elles demandent à leur médecin de leur faire subir un test de Papanicolaou », dit-elle.
Selon une étude effectuée en mai par le ministère de la Santé et des Services sociaux, la plupart des femmes sont au courant qu'elles doivent subir des tests de Papanicolaou, mais ne savent pas que ce test permet de prévenir le cancer du col utérin. Des femmes ayant fait l'objet de l'étude ont également laisser entendre qu'elles n'avaient pas besoin de subir périodiquement un test de Papanicolaou parce qu'elles se sentaient bien.
Le Dr Linda Van Til, épidémiologiste du ministère de la Santé et des Services sociaux, signale que les résultat de l'étude montrent que la sensibilisation et l'éducation sont essentielles. « La campagne que nous lançons aujourd'hui permettra d'éduquer les femmes sur l'importance de subir régulièrement le test de Papanicolaou. »
Les femmes doivent être sensibilisées au fait qu'aucun signe ou symptôme n'annonce les transformations cellulaires précoces. « L'important est de traiter les transformations cellulaires avant que le cancer ne se développe », dit le Dr Van Til.
Un Comité consultatif du dépistage du cancer du col utérin relevant du ministre de la Santé et des Services sociaux a été créé pour proposer des moyens de veiller à ce que les femmes subissent régulièrement des tests de dépistage.