L’Île-du-Prince-Édouard connaît actuellement une éclosion de coqueluche (Pertussis), de dire Dr Heather Morrison, médecin-hygiéniste en chef.
Six cas de coqueluche ont été confirmés à l’Île-du-Prince-Édouard et d’autres cas potentiels restent à confirmer.
« L’Île-du-Prince-Édouard n’a pas connu une flambée épidémique de coqueluche depuis quelques années, mais on constate des taux de récurrence élevés de la maladie en Amérique du Nord ces dernières années, » de dire Dr Morrison.
La coqueluche est causée par la bactérie Bordetella Pertussis. Les symptômes comprennent des éternuements, un écoulement nasal, de la fièvre et une toux légère qui s’aggrave pendant une à deux semaines au point de provoquer de graves quintes de toux. Souvent, la toux est accompagnée d’un son semblable au chant du coq et elle peut causer des vomissements. La coqueluche se propage aisément d’une personne à l’autre par la toux, des éternuements et des contacts étroits.
La coqueluche peut toucher tout le monde, mais elle est particulièrement préoccupante chez les nouveau-nés qui deviennent très malades et souffrent de graves complications.
À l’Île-du-Prince-Édouard, les nourrissons sont vaccinés systématiquement contre la coqueluche à 18 mois, deux ans, quatre ans et six ans. Ce n’est qu’après ces quatre doses de vaccin qu’un nourrisson est le mieux protégé contre la maladie. Des injections de rappel sont aussi offertes à l’âge de quatre ans et en 9e année.
L’Île-du-Prince-Édouard offre aussi gratuitement une injection de rappel aux parents de nouveau-nés et aux contacts étroits dont l’immunisation n’a pas été renouvelée. Une injection de rappel à l’âge adulte est aussi recommandée pour tous.
La maladie de Pertussis peut être prévenue par un vaccin. L’immunisation est la meilleure façon de vous protéger et de protéger votre famille.
« La plupart des Insulaires suivent le calendrier de vaccination systématique, ce qui les protège non seulement contre la maladie, mais aide aussi à protéger le public en prévenant la propagation de la maladie, de préciser Dr Morrison. On encourage les familles à s’assurer que leur immunisation est à jour. »
Nous encourageons les personnes qui ressentent les symptômes de la coqueluche à consulter leur fournisseur de soins de santé.
FOIRE AUX QUESTIONS
Qu’est-ce que la coqueluche?
La coqueluche est une infection grave des poumons et des voies respiratoires causée par une bactérie. Cette bactérie peut se trouver dans le nez ou la gorge de personnes de tout âge.
Quels sont les symptômes?
Les premiers symptômes de la coqueluche sont semblables à ceux du rhume : écoulement nasal, légère fièvre, toux et éternuements. En moins d’une ou deux semaines, la toux empire et se transforme en quintes qui peuvent être ponctuées d’un son rauque. Le mucus ainsi produit peut provoquer des vomissements ou des haut-le-cœur, et il est parfois difficile de respirer. La toux dure plusieurs semaines et est souvent pire la nuit.
Comment se transmet-elle?
La coqueluche se transmet facilement par la toux, les éternuements et le contact humain. Cette maladie est particulièrement dangereuse pour les enfants en bas âge.
Pourquoi les cas de coqueluche sont-ils à la hausse?
Même si bien des gens ont été immunisés pendant leur enfance, l’immunisation devient moins efficace au fil des ans. Les adultes sont donc plus susceptibles de développer l’infection et de la transmettre aux autres. L’immunisation contre la coqueluche n’est pas une immunisation à vie. Les gens qui ont déjà attrapé la coqueluche ou qui n’ont pas reçu d’injection de rappel du vaccin peuvent donc développer la maladie.
Quand reçoit-on habituellement la vaccination contre la coqueluche?
Les bébés reçoivent le vaccin à l’âge 2, 4 et 6 mois en clinique de santé publique et ils reçoivent une injection de rappel à l’âge de 18 mois. Ce n’est qu’après ces quatres doses du vaccin que les enfants sont le mieux protégés contre la maladie.
Des injections de rappel sont offertes à nouveau à l’âge de 4 ans et en 9e année. Il est également recommandé de recevoir une dose du vaccin à l’âge adulte.
Pourquoi la coqueluche est-elle dangereuse pour mon bébé?
La coqueluche peut mettre la vie des bébés et des nourrissons en danger. Les bébés ne peuvent pas recevoir le vaccin à la naissance et ne sont protégés qu’à l’âge de 18 mois, lorsqu’ils ont reçu quatre doses. Les jeunes enfants, surtout les nourrissons, peuvent devenir très malades et présenter de graves complications comme la pneumonie, des convulsions, de la difficulté à respirer et des lésions cérébrales permanentes.
La coqueluche peut causer la mort chez les nourrissons, même s’ils reçoivent des antibiotiques ou des soins dans un hôpital.
Qu’est-ce que je peux faire pour protéger mon bébé de la coqueluche?
La meilleure façon de protéger votre bébé est de vous assurer que votre immunisation est à jour. Vous devriez également veiller à ce que les proches de votre bébé soient immunisés, c’est-à-dire les frères et sœurs de votre bébé, ses grands-parents et tout autre adulte qui est en contact direct avec vous ou votre bébé. Votre bébé sera moins susceptible de développer la coqueluche si les gens qui l’entourent sont immunisés. Un vaccin gratuit, sécuritaire et efficace contre la coqueluche est disponible. Après la naissance de votre bébé, on vous offrira ce vaccin pour renforcer votre immunisation. Le vaccin est sécuritaire pour les mères qui allaitent. Le père du bébé et ses autres proches peuvent se rendre à un bureau de services infirmiers de santé publique pour le recevoir.
Est-ce qu’il existe un traitement?
S’il a été confirmé qu’une personne a la coqueluche, elle recevra des antibiotiques – ceux-ci rendent la maladie moins contagieuse. Après un traitement par antibiotiques de 5 jours, une personne n’est plus considérée comme étant contagieuse, et ce même si elle présente encore des symptômes. Les cas non traités sont considérés comme étant contagieux jusqu’à 21 jours après le début de la toux.
Qu’arrive-t-il si je suis en contact avec un cas confirmé de coqueluche?
Les contacts qui sont à risque de développer des complications, notamment les bébés de moins d’un an et les femmes enceintes qui en sont à leur troisième trimestre, recevront des antibiotiques pour réduire les chances qu’ils développent la maladie.
Tous les contacts qui ne sont pas complètement immunisés et qui peuvent être immunisés pourraient recevoir le vaccin des Services infirmiers de santé publique de Santé Î.-P.-É.