Le gouvernement du Canada et celui de l’Île-du-Prince-Édouard investissent 3,8 millions de dollars dans le secteur bovin et l’industrie laitière de la province pour les aider à enrayer plus rapidement l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) dans le cheptel bovin canadien.
« Le nouveau gouvernement du Canada reconnaît les efforts considérables déployés par l’industrie du bœuf et de l’élevage bovin pour assurer une plus grande salubrité et la meilleure qualité possible des produits de bœuf, a déclaré Monsieur Peter MacKay, ministre des Affaires étrangères et de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, au nom de l’honorable Chuck Strahl, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire et ministre de la Commission canadienne du blé. Nous sommes heureux de contribuer au financement du programme de l’Île-du-Prince-Édouard, qui permettra à l’industrie de se conformer aux nouvelles dispositions réglementaires. »
« Cet accord de financement soutiendra les efforts déployés en vue de collaborer étroitement avec le secteur de l’élevage à la mise en place d’un système d’élimination sécuritaire et efficace, a affirmé Monsieur George Webster, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et des Forêts de l’Île-du-Prince-Édouard, au nom de Monsieur Neil LeClair, ministre provincial de l’Agriculture. Ces efforts garantiront la salubrité et la qualité constantes des produits de ce secteur. »
Ce financement aidera l’industrie bovine de l’Île-du-Prince-Édouard à retirer tout le matériel à risque spécifié ou MRS, c’est-à-dire tous les tissus susceptibles d’abriter l’agent responsable de l’ESB, afin que ceux-ci n’entrent pas dans la fabrication des aliments du bétail, des aliments pour animaux de compagnie et des engrais. Un accord prévoit le partage des coûts du programme entre le gouvernement fédéral (60 p. 100) et la province (40 p. 100).
Grâce à cette aide financière fédérale-provinciale, le secteur bovin provincial pourra se conformer à l’interdiction renforcée frappant les aliments du bétail de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, qui entrera en vigueur le 12 juillet 2007.
La contribution fédérale de 2,3 millions de dollars à la province provient d’un engagement de 80 millions de dollars dans les programmes d’élimination des MRS lancés partout au pays. Les fonds fédéraux s’ajoutent à la contribution provinciale de 1,5 million de dollars.
L’entrée en vigueur de l’interdiction renforcée au Canada accentuera la protection de la santé des animaux et raffermira la position du secteur du boeuf sur les marchés canadiens et mondiaux.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur le programme, prière de communiquer avec Fred Vanderkloet, du ministère de l’Agriculture de l’Île-du-Prince-Édouard, au 902-368-5609.
On trouvera en annexe une fiche d’information sur ce programme fédéral-provincial d’élimination des MRS.
FICHE D'INFORMATION
Programme Canada-Île-du-Prince-Édouard de financement de l’élimination du matériel à risque spécifié
Pourquoi le gouvernement canadien adopte-t-il l’interdiction renforcée frappant les aliments du bétail?
L’interdiction actuelle imposée par le Canada sur les aliments du bétail a réussi à limiter la propagation de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) depuis l’apparition de cette maladie en 1997. Le renforcement de l’interdiction vise à protéger davantage la santé des animaux et à accélérer les progrès vers l’éradication de l’ESB dans le cheptel bovin canadien. Les mesures prises par le Canada sont appuyées par une équipe internationale d’experts en santé animale, qui a réexaminé la situation zoosanitaire du pays en 2003. L’entrée en vigueur de l’interdiction renforcée enverra un message clair à la communauté commerçante internationale au fait que le Canada s’engage à écouler des produits de viande de la meilleure qualité et les plus sains possibles sur le marché mondial.
Qu’entend-on par matériel à risque spécifié?
Le matériel à risque spécifié (MRS) est constitué de tissus qui, chez les bovins atteints d’ESB, ont démontré qu’ils contenaient l’agent infectieux et pouvaient transmettre la maladie. La réglementation canadienne définit les tissus suivants comme étant des MRS : le crâne, la cervelle, les ganglions trigéminés (nerfs rattachés au cerveau), les yeux, la moelle épinière, les amygdales et les ganglions de la racine dorsale (nerfs rattachés à la moelle épinière) des bovins âgés de 30 mois et plus, ainsi que l’iléon distal (partie du petit intestin) de tous les bovins, peu importe leur âge.
À quoi serviront les fonds?
Les contributions fédérale et provinciale seront réparties entre de nombreux intervenants sectoriels pour financer les dépenses d’immobilisation immédiates et à long terme et répondre ainsi aux besoins d’infrastructure. Les fonds provinciaux serviront aussi à couvrir les coûts de transport et de déchargement des carcasses aux sites d’enfouissement, à compenser pour la hausse des coûts aux abattoirs provinciaux et à appuyer la recherche de méthodes nouvelles et innovantes pour l’élimination des MRS.
Qui est admissible à l’aide financière?
Les fonds seront disponibles pour de nombreux intervenants sectoriels, notamment les groupes suivants :
· les abattoirs de bovins inspectés par les autorités fédérales;
· les équarrisseurs;
· les entreprises autorisées à détruire ou à confiner en toute sécurité les MRS;
· les particuliers et les entreprises disposant de nouvelles technologies pour enrayer l’agent infectieux et accroître la valeur des MRS;
· les particuliers et les entreprises de l’Île-du-Prince-Édouard qui offrent des solutions
d’élimination des MRS produites dans la province;
· les abattoirs d’animaux à viande rouge, inspectés par les autorités provinciales, et les
boucheries mobiles qui abattent des bovins dans la province.
Pour de plus amples renseignements sur le programme, prière de communiquer avec Fred Vanderkloet, du ministère de l’Agriculture de l’Île-du-Prince-Édouard, au 902-368-5609.