Selon une étude récente publiée dans le journal scientifique PLOS ONE, le système de santé a évité environ 350 cas d’hospitalisation pour des crises cardiaques et réalisé une économie de plus de 3,5 millions de dollars dans les cinq ans suivant l’adoption de la
Smoke Free Places Act (loi sur les endroits sans fumée) à l’Île-du-Prince-Édouard, a annoncé Doug Currie, ministre de la Santé et du Mieux-être.
« Nous sommes bien contents de voir que moins d’Insulaires sont admis à l’hôpital à cause des effets du tabagisme, a affirmé le ministre Currie. Cette analyse est l’un des premiers signes des meilleures conditions de santé que nous pouvons associer à la Smoke Free Places Act. C’est la preuve qu’il est important de mener régulièrement des interventions en santé publique. »
L’unité provinciale d’épidémiologie du Bureau du médecin hygiéniste en chef a analysé la fluctuation du nombre d’hospitalisations recensées à l’Île-du-Prince-Édouard pour une maladie cardiovasculaire ou respiratoire depuis l’adoption de la loi antitabac. L’étude a notamment tenu compte des cas liés aux crises cardiaques, aux angines de poitrine, aux accidents vasculaires cérébraux, à la maladie pulmonaire obstructive chronique et à l’asthme.
La Smoke Free Places Act de l’Île-du-Prince-Édouard est entrée en vigueur le 1er juin 2003. Celle-ci interdisait entre autres l’usage du tabac dans les lieux publics et sur les lieux de travail. La nouvelle étude compare les hospitalisations recensées du 1er avril 1995 au 31 mai 2003 à celles qui sont survenues du 1er juin 2003 au 31 décembre 2008, soit avant et après l’adoption de la loi.
L’étude révèle qu’après la mise en vigueur de la loi antitabac, le nombre d’hospitalisations dues à des crises cardiaques a baissé d’environ 350 cas. En outre, le taux d’admission mensuel pour les hommes ayant subi une angine de poitrine a considérablement diminué. On estime que le système de santé a réalisé une économie de plus de 3,5 millions de dollars dans les cinq ans qui ont suivi l’adoption de la loi antitabac grâce à la réduction du nombre de crises cardiaques. Les changements qui ont été observés dans les taux d’autres maladies cardiovasculaires et respiratoires n’étaient pas fortement corrélés à la nouvelle loi.
« Notre Smoke Free Places Act aide à améliorer la santé des Insulaires et réduit le nombre d’hospitalisations, a souligné le ministre Currie. Les résultats de ce nouveau rapport serviront à planifier les services de santé tout en nous permettant de mieux comprendre les répercussions positives de la loi antitabac sur les Insulaires. »
En 2009, le gouvernement a apporté d’importantes modifications à la Smoke Free Places Act, notamment :
• l’élimination des endroits désignés pour fumer dans les lieux publics et les lieux de travail;
• l’élimination des endroits désignés pour fumer sur les terrains des hôpitaux;
• l’interdiction de fumer dans les véhicules en présence de jeunes de moins de 19 ans;
• l’interdiction de fumer sur les terrasses de restaurants et de bars pendant certaines heures de la journée.
« Il faudra quelques années avant de connaître les bienfaits de ces modifications, mais je suis certain que nous continuerons d’obtenir des résultats positifs, d’ajouter le ministre Currie. Nous savons que le tabac cause de nombreux décès – c’est un facteur de risque du cancer, de crise cardiaque, de diverses maladies du cœur, de la MPOC et de nombreuses autres maladies. Il est évident que cette loi a des répercussions positives sur la vie des Insulaires. »
L’étude ne permettait toutefois pas d’analyser les données des non-fumeurs et des fumeurs séparément. Il est possible que les changements observés dans les taux de crises cardiaques et d’angines de poitrine soient le résultat de fumeurs actifs qui ont cessé d’utiliser du tabac.
On peut consulter l’article intégral en ligne à l’adresse www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0056102.