Le premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard, Pat Binns, et le ministre de l'Environnement, Chester Gillan, ont annoncé aujourd'hui la publication du premier Rapport sur l'état de l'environnement de la province.
Le rapport vise à sensibiliser davantage le public à l'état de l'environnement et à l'impact de l'activité humaine sur celui-ci, ainsi qu'à établir des indicateurs qui illustrent les tendances positives ou négatives observées par rapport aux objectifs fixés relativement à la protection de l'environnement fragile de la province.
« L'état de l'environnement influence tous les aspects de la vie à l'Île-du-Prince-Édouard, a déclaré M. Binns. Il a des conséquences directes sur la santé humaine, et de lui dépendent notre qualité de vie et la prospérité d'industries importantes telles que les pêches, l'aquaculture, le tourisme et l'agriculture. Il nous faut donc continuer à protéger l'environnement. Et pour y arriver efficacement, nous devons être capables de mesurer les progrès réalisés. »
Le rapport présente 33 indicateurs de la qualité de l'environnement à l'Île-du-Prince-Édouard groupés en 11 catégories : eau potable, eau de surface, changements climatiques, consommation d'énergie, qualité de l'air, biodiversité, pesticides, gestion des déchets, gérance de l'environnement, qualité du sol et utilisation du sol.
« Ensemble, les indicateurs donnent un bon aperçu de l'état de l'environnement, a souligné M. Gillan. Ils révèlent les tendances relatives à la qualité de l'environnement, c'est-à-dire les secteurs qui vont bien et ceux auxquels nous devons consacrer plus d'attention et d'efforts afin d'atteindre nos objectifs. »
Parmi les points saillants du rapport, mentionnons les suivants :
• La qualité de l'eau à l'Île est généralement très bonne, quoique les nitrates suscitent de plus en plus de craintes. En effet, les niveaux moyens de nitrates dans les puits privés ont augmenté graduellement depuis 1984-1985, et les concentrations dans certains cours d'eau ont plus que doublé au cours des 20 à 30 dernières années.
• La qualité de l'air est aussi très bonne. Les concentrations de dioxyde de soufre et de particules sont bien inférieures aux normes nationales.
• L'érosion du sol demeure un problème sérieux. La superficie des terres cultivées en rangs et soumises à un plan de gestion de conservation du sol a augmenté graduellement de 7 500 hectares en 1995 à 16 500 en 2001. Il reste toutefois du travail à faire avant d'atteindre l'objectif fixé à cet égard, qui est de réduire les pertes de sol à un niveau acceptable pour 100 % des terres cultivées en rangs.
• Des données historiques suggèrent que l'introduction d'espèces non indigènes et la perte d'habitat naturel ont eu un impact sur la biodiversité. Toutefois, le territoire protégé en vertu de la Natural Areas Protection Act (Loi sur la protection des aires naturelles) s'agrandit peu à peu – il est passé de 500 hectares en 1991 à plus de 6 000 en 2001; 10 000 autres hectares sont aussi protégés grâce à diverses mesures, notamment les zones tampons et les aires de gestion de la faune.
M. Gillan a indiqué que le Rapport sur l'état de l'environnement à l'Île-du-Prince-Édouard amorce une série de rapports que l'on prévoit publier périodiquement.
« Le suivi de la qualité de l'environnement avait autrefois tendance à être mené en réaction à un accident de pollution ou à un problème communautaire. Nous voulons que la présentation de rapports du genre devienne partie intégrante de nos efforts visant à protéger l'environnement », a-t-il fait valoir.
MM. Binns et Gillan ont bon espoir que le premier Rapport sur l'état de l'environnement suscitera des discussions et incitera la prise de nouvelles mesures.
Au cours des dernières années, l'Île-du-Prince-Édouard a fait d'importants progrès dans la protection et l'amélioration de l'environnement. Les exemples suivants en témoignent : plus de 12 millions de dollars ont été investis dans des projets de conservation du sol et de l'eau; l'Île a aussi été la première à adopter une législation sur les zones tampons et à imposer la rotation des cultures suivant un cycle de trois ans, et elle fait figure de leader en planification environnementale en agriculture. En outre, elle a mis en oeuvre une stratégie sur l'eau potable afin de protéger ses ressources hydriques. Par ailleurs, le système de gestion des déchets Waste Watch, appliqué dans l'ensemble de la province, permet de réduire l'enfouissement de 65 p. 100; le site d'essai et le parc éolien de North Cape font également de l'Île un chef de file dans la recherche en énergie éolienne. Enfin, la province a amorcé tout récemment la mise en oeuvre d'une politique sur la gestion durable des ressources afin d'établir l'orientation future des industries primaires.
« Grâce à leur collaboration, les particuliers, les agriculteurs, les industries, les organismes et les collectivités de l'Île ont accompli un travail exceptionnel, a signalé M. Binns. J'invite les Insulaires à prendre connaissance du rapport et à penser à ce qu'ils peuvent faire pour nous aider à poursuivre sur notre élan. Ensemble, faisons en sorte que les générations de demain puissent s'épanouir dans un environnement propre et sain. »
On peut se procurer le Rapport sur l'état de l'environnement dans les centres Accès Î.-P.-É. ou auprès du ministère des Pêches, de l'Aquaculture et de l'Environnement, au (902) 368-5000 ou à l'adresse environment@gov.pe.ca. On peut aussi le lire sur Internet à l'adresse suivante : www.gov.pe.ca/go/soe.