On assiste aujourd'hui au lancement officiel dans la province de la journée mondiale du diabète pour s'assurer que les Insulaires sont au courant de l'importance du rôle à jouer dans la prévention et le contrôle du diabète de type 2.
Le thème de cette année intitulé Diabète et style de vie fait ressortir que les choix personnels en matière de régime alimentaire et d'exercice physique sont importants dans la prévention du diabète.
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Jamie Ballem, nous informe que plus de 5 000 Insulaires souffrent du diabète et que ce nombre va en augmentant. Chaque mois, on diagnostique 45 nouveaux cas de diabète chez les Insulaires et, d'ici 2006, ce nombre s'élèvera à 65 par mois.
« Nous sommes préoccupés par les conséquences de l'augmentation de la fréquence du diabète » a déclaré le ministre Ballem. « Nous sommes heureux de travailler avec les responsables du Programme provincial sur le diabète de même qu'avec l'Association canadienne du diabète afin de présenter aux Insulaires quels risques ils ont de développer le diabète et quelle est leur capacité à prendre en charge cette maladie adéquatement.»
Souvent, on comprend mal ce qu'est le diabète : on croit qu'il s'agit simplement d'un déséquilibre du taux de sucre dans le sang facilement corrigé avec de l'insuline. Cette maladie est en réalité très sérieuse et peut mener à une crise cardiaque, à un accident vasculaire cérébral, à une maladie du rein, à la cécité et à des problèmes de circulation qui peuvent rendre nécessaire l'amputation.
Bien qu'il n'existe pas de guérison, on peut être capable, dans certains cas, de prévenir le diabète.
Cathie MacFadyen-Arsenault, coordonnatrice en matière de diabète dans la région sanitaire de Queens, a signalé qu'une population vieillissante, des modes de vie sédentaires et une masse pondérale élevée sont des facteurs contribuant au nombre croissant d'Insulaires atteints du diabète.
Les Insulaires ont l'un des plus bas taux d'activité physique au Canada et l'un des pourcentages les plus élevés de personnes obèses.
« Les Insulaires peuvent réduire le risque de développer le diabète s'ils changent leur style de vie », a déclaré Madame MacFayden-Arsenault.
Carol Waddell, diététicienne oeuvrant pour le Programme provincial sur le diabète, nous informe de l'importance de manger sainement, ce qui signifie de consommer une variété d'aliments comprenant les céréales, le pain, d'autres produits céréaliers, les légumes et les fruits, choisir également des produits laitiers plus faibles en gras, des viandes plus maigres et des aliments préparés avec peu ou sans gras, de même que limiter le sel, l'alcool et la caféine. « Le genre de nourriture que vous choisissez, la quantité de nourriture que vous mangez, l'espacement entre chaque repas, les collations, tout cela est important », dit-elle.
Bien manger n'est qu'une des façons de vivre une vie de qualité. De plus, il est important d'être actif et de se sentir bien avec soi-même. Le guide canadien d'activité physique recommande au moins 30 minutes d'activité physique modérée chaque jour.
« Notre corps est fait pour bouger et il est étonnant de constater le peu de temps que cela prend pour rester en santé et réduire ainsi le risque de maladie », a ajouté Madame Waddell. « Rester actif nous aide à contrôler notre poids, à renforcer notre coeur, nos poumons et nos muscles et à nous prémunir contre plusieurs maladies.»
Il y a six mois, on a diagnostiqué un diabète de type 2 chez Kelsie Buchanan, de Churchill. Comme agriculteur, Kelsie était physiquement actif et ne présentait pas de problème de poids majeur.
« Le printemps dernier, pendant que je conduisais le tracteur durant la récolte, j'ai commencé à me sentir plus fatigué que d'habitude. J'étais en fait content qu'il ait commencé à pleuvoir et que l'on ait pris une pause pour un moment », a raconté Kelsie. « Quelquefois, simplement de monter les marches du tracteur était un fardeau, moi qui avais l'habitude de courir en montant les marches. ».
On a diagnostiqué le diabète chez Kelsie en juin 2000. Depuis son diagnostic, il a été obligé de changer son style de vie.
« La première chose que j'ai dû faire a été de diminuer les desserts et le
sucre ». « J'aimais les desserts et je me dépêchais à manger mon dîner pour sauter sur le dessert », dit-il. « Les desserts me font défaut, mais je me suis limité à mon nouveau régime. Une fois qu'on a le diabète, on ne peut plus jamais s'en débarrasser, mais je veux être sûr d'en avoir la maîtrise. »
Le régime tout seul n'a pas fonctionné pour Kelsie Buchanan et, après un mois, il a commencé à prendre des médicaments par voie orale.
« Lorsqu'on a d'abord diagnostiqué mon diabète, toute ma famille a été sous le choc. Je me suis toujours préoccupé de savoir si mes enfants avaient le diabète puisque ma belle-mère l'avait. Mes enfants et ma femme ont subi des tests régulièrement, mais je n'avais jamais pensé que je serais celui qui finirait par l'avoir », a ajouté Kelsie.
Pour Kelsie, manger sainement, prendre des médicaments et diminuer le niveau de stress est important. « Maintenant je peux me lever à 4 h 30 pour arroser les pommes de terre. Presque tous les jours, le camion-citerne est en marche à 4 h 20 et j'ai hâte de sortir pour commencer à arroser. »
Kelsie accorde les crédits de son succès à maîtriser son diabète à l'information qu'il a reçue au cours des sessions d'information tenues par les responsables du Programme provincial sur le diabète. Kelsie, en compagnie de sa femme et de sa fille, a assisté à des sessions de deux demi-journées, « Un commencement », et il a suivi un cours de deux jours, « Bien vivre avec le diabète » pour en connaître davantage sur cette maladie.
« J'essaie ardemment de continuer à vivre et je me suis engagé à lutter contre cette maladie. Je veux être là pour voir grandir mes petits-enfants » a-t-il ajouté.
Si vous présentez des symptômes de diabète, il faudra passer un examen. Les symptômes sont les suivants : fréquence des mictions, changement de l'appétit, fatigue extrême, vision floue, soif inhabituelle, perte de poids inexplicable et fourmillement dans les mains et dans les pieds.
Pour de plus amples informations, communiquez avec les responsables du Programme provincial sur le diabète ou le coordonnateur désigné pour votre région sanitaire.